vendredi 14 novembre 2008

Petites zinnovations

Amis lecteurs, bonjour
C'est le nez coulant et la gorge enrouée que je tapote cet article, une tasse de thé bien chaud à la main.
Cette semaine encore, beaucoup d'exaltation(s).
J'ai poursuivi mon apprentissage des divisions et des façonnages de baguettes en faisant du lundi au jeudi toute la première fournée (9 bacs de pâte, soit 5 grilles de 15 baguettes rétro, 1 de baguettes sésame, 1 pavot, 1 de baguettes aux graines de lin [cette baguette est un pur régal grâce à sa fabrication sur poolish : c'est une méthode de préfermentation qui permet à la farine de développer mieux ses arômes. Venez venez rue du Président Wilson :) ], 1 de baguettes aux graines/céréales, 1 avec des demi baguettes aux graines et aux graines de lin, 1 avec des pains et des ficelles). Après ces 11 grilles, il reste 15 pâtons qui servent à confectionner les fougasses, les chocopains et les pizzas. Organisation du tonnerre.
Bref, donc cette semaine, apprentissage de la baguettisation.
Vendredi, Damien m'a confié la confection de toutes les baguettes du matin. Pour la première fois, j'ai réalisé qu'à 10h du matin, on avait déjà fait environ 350-400 baguettes de toute sorte. Vertigineux.
C'est à dire que quand mon travail était limité au pétrissage des pains spéciaux du lendemain et à leur façonnage, je ne prenais pas vraiment conscience du nombre de pains envoyés au four le matin.
Je pensais que je ne pourrais pas renouveler l'expérience aujourd'hui, parce que le samedi, la file d'attente ne s'arrête jamais et qu'il faut toujours, toujours, toujours refaire des baguettes. Je ne suis sans doute pas encore assez rapide - me disais-je.
Et puis... ce matin, surpris, rebelote ! Oui c'était samedi, oui il y avait du monde, oui il y en avait des bacs à diviser et façonner, mais je les ai faites, ces baguettes. Bon, ok, c'est tout ce que j'ai fait pendant que Grand Chef faisait tout le reste : la mise au four, les pétrissages de spéciaux, les vidages de pétrin, les fougasses et chocopains..., mais quand même, j'étais contente de les faire, ces baguettes.
En une semaine au Grenier à Pain, le moral remonte en flèche. On me fait confiance, je progresse, j'apprends, je fais.
Et puis il y a les semaines à l'école où le moral pfuiiiiiiiiiiit, se redégonfle. J'y apprends à dire que my name is Marie-Christine et je m'y endors doucement.
Après 2 semaines d'école, c'est dur de reprendre le boulot, généralement. On a perdu le rythme, tout est devenu alangui, ralenti, mort.

Voilà,
Il reste encore à apprendre à déplacer toutes ces baguettes de la grille où elles reposent gentiment au tapis du four, puis à enfourner.
et il va falloir apprendre à faire ça très vite.
pfouh

***
Le matin à 3h45, au niveau du boulevard Victor Hugo, en face de la clinique Hartmann, il y a toujours un oiseau qui chante. Il me fait sourire et me donne du tonus pour la journée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis tellement fière de toi ma petite M-C... Gros bisous, à bientôt j'espère!!

Anonyme a dit…

Ta motivation fait plaisir à voir ! Quand tu es à l'école, pense à la boulangerie, au but de l'école qui te mènera dans un petit monde qui sent bon le pain frais (enfin chaud, enfin tu m'as compris !) bisous