C’était un jour de repos. Je ne travaillai pas aujourd’hui.
Comme à l’ordinaire à 2h30 mon corps était éveillé, prêt à
partir enfourner mille et mille pâtons pour les voir exploser à la sacro-sainte
chaleur du four et devenir des pains savoureux, plus savoureux les uns que les
autres.
C’était un jour de repos, qui précédait de peu mes vacances
– mes vacances définitives du Farinoman, et je me sentis la responsabilité d’aller quand même à la boulangerie vérifier qu’ils avaient bien acheté les pommes à éplucher le jeudi pour le pain du vendredi. Qui allait y penser puisque Daphné était en congé ?
C’était un jour de repos, je pris conscience que j’étais
fondue à mon lieu de travail. Je partis faire mon marché, et apporter un café à
mon collègue qui était seul à la boutique. J’y croisai une cliente et sa fille,
la petite Eléonore, une de mes petites favorites. « Bonjour Eleonore, tu
me fais un bisou ? Tu t’amuses bien pendant tes vacances ? »