vendredi 2 août 2013



C’était un jour de repos. Je ne travaillai pas aujourd’hui.

Comme à l’ordinaire à 2h30 mon corps était éveillé, prêt à partir enfourner mille et mille pâtons pour les voir exploser à la sacro-sainte chaleur du four et devenir des pains savoureux, plus savoureux les uns que les autres.





C’était un jour de repos, qui précédait de peu mes vacances


– mes vacances définitives du Farinoman, et je me sentis la responsabilité d’aller quand même à la boulangerie vérifier qu’ils avaient bien acheté les pommes à éplucher le jeudi pour le pain du vendredi. Qui allait y penser puisque Daphné était en congé ?

C’était un jour de repos, je pris conscience que j’étais fondue à mon lieu de travail. Je partis faire mon marché, et apporter un café à mon collègue qui était seul à la boutique. J’y croisai une cliente et sa fille, la petite Eléonore, une de mes petites favorites. « Bonjour Eleonore, tu me fais un bisou ? Tu t’amuses bien pendant tes vacances ? »



Un jour de repos, je constatai combien le commerce de proximité me plaisait. Ces liens noués avec maints et maints clients agréables (au milieu de combien d’autres désagréables cependant !), qui se développaient au fil du temps, l’un ou l’autre devenus des amis que je voyais à présent en dehors du travail. Les forains de la place des Prêcheurs, je les connaissais tous à présent. Impossible de faire mes courses en dix minutes, il fallait compter une demie heure pour prendre le temps de saluer chacun. Et les petits commerçants sur le chemin du retour. Deux années en farinomanie, c’était aussi deux années passées à aller à la rencontre des gens sur le chemin. Les gens du trajet, ceux que l’on voit tous les jours et auxquels on parle et auxquels, peu à peu, on s’attache.

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