mercredi 19 mars 2008

Le mystère de la poubelle volante

Le mercredi à Coniston Road, on sort les poubelles. Chacun y va de sa poubelle verte, marron (déchets de jardin), de sa boîte noire et de la bleue (papiers, plastique et verre). Le trottoir devient un ardu gymkhana, le soleil brille, les poubelles aussi ont le droit d'en profiter.
Mercredi dernier, un vent terrifiant a sévi tout le jour. Et le soir, devant le 83 Coniston Road, plus de boîte noire (les papiers), derrière le 83 Coniston Road où donne la porte du jardin, plus de poubelle. Mais où diable sont-elles allées ? Un rapide tour du voisinage ne porte aucun fruit. Robin prend alors une boîte noire chez un voisin qui semblait en avoir deux. Reste la grande poubelle. Introuvable.
Ni une ni deux, j'appelle la mairie et m'inscris sur la liste d'attente des nouvelles poubelles (sisi, ça existe). Il va falloir se résigner et vivre quatre semaines avec des sacs puants devant la maison. Notre cher égoïste Hugo refuse de s'y plier et choisit délibérément de placer ses détritus dans la poubelle marron, d'ordinaire réservée aux garden waste. Hugo n'a que faire du tri, il nous a déjà dit que pour lui, des personnes été payées pour trier à sa place dans les déchetteries (les gens comme ça, ça existe. Le fait que ça existe dans ma maison est en revanche un vrai problème).
Les jours passent, une vie sans la poubelle se reconstruit. Je la cherche régulièrement, comme ce vendredi fleuri où, une bouteille de vin et un pot de coriandre fraîche à la main, je flânais dans l'impasse parallèle quand sortit un Anglais surpris : "Are you lost?" "I've lost my bin" répondis-je.
Hier soir, le scénario du mercredi revenant, je partis bravant le froid dans la rue, distribuer à chaque poubelle un de nos sacs puants.
Et ce matin que vis-je devant la porte du jardin ?
Notre poubelle !! Elle est revenue ! Elle a compris que nous l'acceptions telle qu'elle était, avec ses toiles d'araignées et ses odeurs. Ma qué bella ! Mon toit est le tien, tu as bien fait de revenir. Main dans la main, nous bâtirons notre histoire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

excellente l'histoire de la poubelle! et surtout le "are you lost"?