samedi 9 mai 2009

Bipolaire

Le samedi matin, maintenant, il y a le théâtre.
Je marche dans la rue de Rivoli à 9h20, elle se dore doucement au soleil qui pointe. Il y a peu de monde, les touristes n'arriveront que plus tard. Dans mes oreilles, le prélude de Chopin sur lequel je réciterai, dans quelques minutes, la lettre de George Sand à sa grand-mère.
Je souris dans la rue. La musique est si belle.

Arrivée au théâtre, il y a ces sièges rouges où l'on s'installe.
L'estrade noire et froide. J'aime.

"d'un amour inépuisable, absolu, indestructible"

Aujourd'hui je suis remontée sur scène.




Enfin.

J'ai tenté d'en profiter un maximum. De me sentir la reine d'un quart d'heure. De parler bien.
Mais... un jour à peine pour apprendre un texte, c'est trop peu. Un trou de mémoire. Un second. Un troisième. Je déraillai. Peu importe, je continuais.

Est-il possible d'aimer à ce point les beaux monologues et de vouloir à tout prix faire du pain et des viennoiseries ?
Les deux pôles sont-ils compatibles ?
Ou y en a t-il un plus vrai que l'autre. Un qui me corresponde plus que l'autre ?
Deux Marie-Christine dissociées ou une seule à deux tranchants ?



C'est drôle, dire que l'on est boulangère dans un théâtre.
C'est drôle, dire que l'on aime les dramaturges classiques dans une boulangerie.

Ou alors se contenter du silence ?

Ce que l'on ne peut dire, il faut le taire.

Je reste convaincue que l'on peut aimer manier la pâte et déclamer.
Je veux le croire.

1 commentaire:

Nicolas a dit…

J'aime bien le nouveau titre de ton blog. Eh bien oui bien sûr, c'est compatible. Heureux pour toi que tu reprennes le théâtre, ça va te faire du bien ;)