samedi 24 janvier 2009

Ressusciter le blog

Il faut faire renaître le blog, donc.

Alors il y a ceux qui n'aiment pas lire et qui veulent des images (ie des pâtissiers flemmards)

Il y a ceux qui veulent des anecdotes du quotidien d'une boulangerie
Ceux qui veulent des extraits de vie

Et la panification dans tout ça ?

Peu vous chaut de connaître l'action de la levure sur les chaînes d'amidon hein ? Tout le monde s'en fout de ça.

Soit.


***

Ma grande découverte de cette quinzaine, ça a été le prix de la farine.

Dans les boulangeries, le prix du pain augmente, et il est souvent répondu aux clients qui se plaignent "mais ma pôv dame, c'est que la farine, bin elle no
us coûte bien cher". Et les clients de ne jamais croire - j'en faisais évidemment partie jusqu'à juillet dernier (loin de moi l'idée de me déculpabiliser).

Au fournil, la farine, il y en a partout. Dans le silo, dans les sacs, en pâtisserie, dans les petites bassinnettes pour fleurer les plans de travail, près du four pour "soupoudrer" les baguettes paysannes, dans le repose pâton, dans la pelle, partout. Et chaque fois que l'on passe le balai, c'est encore 200-300-500g de farine que l'on jette.
Autant dire que la farine, je ne m'en souciais pas, jusque là. Pour moi, le Grenier à Pain, c'était la corne d'abondance de la farine. Et les livreurs venaient. Et les sacs s'empilaient. Se vidaient. Se transformaient en pâte. En pains.

Jusqu'au jour où...

Un mercredi - un jeudi ?, 5h30 du matin, la livraison de farine arriva. Les monsieurs grands forts et musclés entrèrent (d'un pas lourd) avec des sacs de 25kg sur l'épaule (j'ai bien dit des sacs, parce que porter un seul sac, c'est pas drôle). Déposèrent tout brutalement sous l'escalier. Puis avec le tuyau magique, remplirent le silo (12 quintaux, eh oui) (un jour je filmerai ça quand même, parce que c'est assez bluffant : un gros tuyau dans lequel passent tous ces kilos de farine et qui bouge dans tous les sens comme un python massacreur. Il me renverserait si je ne le surveillais pas de près. Mais héhé, moi vivante, ce lascar n'aura pas ma peau).

Bref, on remplit le silo, donc. Puis on doit signer le papier. Enfin, la facture quoi.

Et là je jette un oeil - furtif et délicat. Et comme le loup dans Tex Avery, mon oeil - furtif et délicat - se détache violemment de mon orbite. QUOI ? c'est ça le prix de la farine dans une boulangerie ? Oh my god. Je ne dévoilerai rien sur Internet, je tiens au secret professionnel, mais franchement, ça coûte beaucoup plus que ce que je ne pensais. Alors certes, c'est de la farine de tradition française (sans additif, ni conservateur, vous connaissez la chanson - you know the song je dirais), mais quand même.

Maintenant, quand je fleure le plan de travail, je fais un peu plus gaffe quand même.

Y a d'autres poudres blanches bien plus nocives que certains sont prêts à payer très cher. Alors la baguette, 1,10 euros, bin je comprends.

La qualité mes bons seigneurs, la qualité.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

ben figure-toi chère MC, que non seulement j'apprécie de nous voir avec nos violons sur ton blog (et comment oublier nos performances c'est vrai) mais qu'en plus cette année le programme de géographie de l'agreg c'est "nourrir les hommes" ! alors je partage entièrement tes réflexions sur la farine...
D'ailleurs j'ai lu un article qui dit que les cahiers des charges de la farine de qualité sont parfois complètement absurdes...
On pourra en reparler ! Et d'autres choses.
porte toi bien
Warren